29 août 2010

Du grand art au grand air - Pontevedra



Je ne suis pas un furieux de Street art. Tous ces gens qui, histoire de "se réapproprier l'espace public", reproduisent à l'infini des calligraphies usées jusqu'à la corde, ça ne me passionne pas. Mais c'est bien dans l'air du temps. Quand les signatures valent plus que les œuvres, graffer son pseudo devient un geste sacrément contemporain.

Voilà dans quel (mauvais) état d'esprit j'étais jusqu'à ce que ma C3 me conduise à Pontevedra, charmante ville située en Galice (Espagne) entre Vigo et St Jacques de Compostelle. Là, en périphérie de la vieille ville, je découvre au hasard des rues des dizaines de fresques réalisées par des graffeurs sachant graffer. Un vrai musée à ciel ouvert. Je n'ai pas identifié leurs auteurs et mes recherches sur internet n'ont rien donné. J'ai juste appris qu'il y avait une école des Beaux Arts à Pontevedra, ceci expliquant peut être cela.

Un petit safari et, en quelques heures, j'ai ramené une cinquantaine de photos dont celles qui illustrent ce billet. Saurez-vous identifier ces artistes ? Avons nous affaire à une école, un groupe structuré ? Editent-ils quelque chose ? (on les imagine bien dans Hopital Brut ou chez CBO). Exposent-ils ailleurs que dans la rue ? Si vous avez des infos je suis preneur. En français, en espagnol, en anglais, je prends tout.







Hasta luego amigos !

11 mai 2010

Qui a tué le sergent Poivre ? - The Brian Jonestown Massacre

Who killed Sgt. Pepper ? Certainement pas Anton Newcombe. Le cadavre était déjà froid bien avant qu'il ne s'en occupe. Est-ce sa faute si les rockers veulent maintenant la retraite à 60 ans ?

J'aime beaucoup le dernier album du Brian Jonestown Massacre. Depuis quelques semaines c'est même un peu mon disque de chevet. Bien sûr, je lis ici ou là qu'il n'est pas bien. Que ce beat techno, ces guitares coldwave et ces voix trafiquées, ça n'est plus du BJM. Il y aurait tromperie sur la marchandise.

Et vous avez bien raison mes amis, Anton Newcombe vous trompe. Il a tout désossé, juste gardé le nom du groupe et balancé tout le reste : les tambourins, l'Amérique et le LSD. Il ne chante même pas sur tous les morceaux et, quand il chante, on peine à reconnaître sa voix. Il y a cette cavalcade lubrique taillée pour les dancefloors, braillée par une islandaise en chaleur. Et aussi, à la fin de l'album, ces bouts de voix de John Lennon posés sur une longue plage ambiant. Egalement au menu, une fantaisie en russe (Detka ! Detka ! Detka !), le recyclage au mélodica d'un hymne hooligan (Let's go fucking mental) et une tuerie toute en biceps (Feel it). Tout ça n'est pas cool. Ça sonne franchement européen (krautrock, indus, electro) et vraiment pas San Francisco.

Pour vous rendre compte, allez sur le site du groupe. Chaque morceau a été clippé. C'est assez bricolo, sans aucun souci du copyright. Une des vidéos est par exemple uniquement composée d'extraits du Alice au pays des merveilles de Disney ! La meilleure me semble être celle-ci (c'est le morceau qui ouvre l'album) :




Le 27 avril, je suis bien entendu allé voir les Brian Jonestown au Bataclan. Tout ce que Paris compte de jeunes rockers était de sortie. Sur scène se jouait un western spaghetti. Huit musiciens immobiles. Pas un sourcil qui bouge. Côté jardin, à l'abri derrière sa frange, Anton Newcombe surveillait ses acolytes et on se demandait bien lequel il allait flinguer en premier. Au centre, le clownesque Joel Gion secouait tambourins et maracas avec patience. Entre les deux, un revenant... le renégat Matt Hollywood, au manche de la quatrième (4e !) guitare. Le public (en or) était aux anges. Il avait à nouveau sous les yeux l'essentiel du line up devenu légendaire avec le film Dig ! Moi aussi j'étais content, sauf qu'ils se sont contentés de jouer leur Best of, c'est à dire la BO de Dig ! Pas un seul morceau du dernier album ! De retour au bercail ?

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Who killed Sgt. Pepper ?
The Brian Jonestown Massacre
a recording ltd. 2010

http://www.brianjonestownmassacre.com/
http://www.myspace.com/brianjonestownmassacre

27 avril 2010

Eloge de Pierre Bourgeade

Oh les belles jambes ! Si j'en crois la monumentale somme publiée par Jean-Luc Mercié à l'occasion de l'expo Molinier, ce photomontage répond au doux nom de "Autoportrait à quatre jambes". Ce qui est curieux puisque j'en compte cinq. Autre curiosité, la photo a été inversée. Maintenant Molinier regarde vers la gauche. Bizarre, bizarre.... Pierre Bourgeade et Pierre Molinier se fréquentaient. Il n'est donc pas étonnant de retrouver l'homme aux jarretelles en couverture de l'ouvrage que son ami consacre au fétichisme.

Eloge de fétichisme est un tourbillon de souvenirs, de visions fantastiques, de réflexions et d'érudition littéraire. Un livre presque sans plan, avec des portes secrètes et des glaces partout. On était ici, on se retrouve ailleurs au paragraphe suivant. Pierre Bourgeade est mort quelques mois avant sa publication. Peut-être est-ce la forme qu'il a voulu donner a son ouvrage. Peut-être pas. Si c'est le cas, il a bien fait.

Dès la première ligne, Pierre Bourgeade rappelle que la fétichisme c'est "aimer la partie pour le tout". Et de se lancer dans un recensement de tous les fétichismes possibles soutenu par un bombardement de citations d'auteurs célèbres. Sur de tels rails, on s'attend à une étude monomaniaque du monde merveilleux des adorateurs du nylon. En fait, il n'en est rien. Assez vite le propos s'élargit aux pratiques sexuelles (non-fécondes) en tous genres. Les grands classiques comme le SM, la zoophilie ou la nécrophilie sont passés en revue mais aussi d'autres plus inattendues comme cette femme qui se love dans le vagin d'une baleine échouée sur la plage. On se perd dans un labyrinthe de fantasmes et puis soudain les corps redeviennent réels. Bourgeade se prend alors de compassion pour le corps meurtri de Marie. Comment ne pas reconnaître la peintre Marie Morel ? Ses oeuvres étaient exposées il y a encore quelques semaines à la Halle St Pierre en même temps que celles de Chomo.

Eloge du fétichisme a obtenu le prix spécial du Jury Sade. Mais on peut quand même le recommander aux âmes sensibles. Il peut être mis entre (presque) toutes les mains. Pas étonnant de le trouver au catalogue d'un éditeur comme Tristram chez qui on avait déjà pu se délecter de livres aussi étonnants que Le Tutu de Princesse Sapho et la version couleurs du Compact de Maurice Roche. Les Lester Bangs et Patti Smith n'étaient pas mal non plus. Rien que du bon et du beau.

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Eloge du fétichisme
Pierre Bourgeade
Editions Tristram 2009

6 avril 2010

Un drôle d'oiseau - Chaval

Je me souviens d'un numéro de la revue Bizarre qui traînait dans la bibliothèque de mes parents. J'étais enfant et le vautour sur la couverture m'impressionnait d'autant plus qu'on pouvait lire sur le noir de ses ailes ce jugement définitif : Les oiseaux sont des cons. Je n'ai pas tout de suite été transporté par la beauté minérale du dessin de Chaval. J'étais alors dans ma période Tif et Tondu et le duel sans fin des deux compères avec le machiavélique Choc me paraissait autrement exaltant.

Le temps a passé. L'an dernier, le dénommé Jean-Marie Lhôte a eu la riche idée de publier une indispensable anthologie de la revue Bizarre. Au hasard des pages, j'y retrouve les satanés piafs. Ils n'avaient pas changé. J'apprends que les dessins de mon enfance sont en fait extraits du court métrage éponyme que Chaval avait réalisé en 1964, l'année précédant leur publication dans Bizarre.

(attention : le son ne démarre qu'à 0'36'')


Mon dieu que c'est beau ! Ce trait vertical, ces yeux fatigués qui empêchent de rêver et qui vous rappellent sans cesse qui vous êtes et quelle est votre place. Les dessins les plus frappants sont ceux où les gros becs surgissent de puissantes traînées noires. Comme si, pour exister, les oiseaux devaient s'accrocher à ce qui reste, se contenter des bouts d'espace laissés libres. Le commentaire est grandiose. On devrait l'étudier dans les écoles. Et le lire ! : "Qu'ils sont cons les oiseaux ! Qu'ils sont cons les pauvres petits ! Aussi cons que les hommes disent certains, d'autres affirment qu'ils le sont d'avantage. Mon dieu qu'ils sont cons les oiseaux, qu'ils sont donc cons". Le meilleur pour la fin : "Chante con, chante clair. Chante la joie d'être un con. Chante le bonheur de vivre sans comprendre. Mon faucon, mon beau-frère. Les oiseaux sont des cons". C'est sublime et déprimant comme une poésie de Dominique de Villepin.

Ces jours-ci, nos cons d'oiseaux nous donnent un nouveau rendez-vous à l'atelier André Girard . Cette galerie située à quelques pas du boulevard Montparnasse expose jusqu'au 6 mai une floppée de Chaval (de Chaveaux ?) en provenance directe du grenier d'un neveu. On peut ainsi de procurer un petit Chaval pour décorer son salon mais, attention, c'est peu dire que ce n'est pas donné. Toutes les périodes sont représentées : des dessins potaches des années cinquante jusqu'aux oiseaux de mauvais augure des derniers jours (Chaval s'est suicidé en 68, l'année du Requiem pour un con). Ces derniers occupent quelques cadres. En voici quelques spécimens bien cons.

Pour me faire pardonner ce triste billet, voici deux dessins également exposés qui, à n'en pas douter, amuseront les cons.


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Chaval
Atelier André Girard
7 rue Campagne Première - Paris 14e
Jusqu'au 6 mai.

http://www.atelier.angirard.com/

30 mars 2010

74 bougies pour Lee Scratch Perry

Il fallait être à l'Elysée Montmartre le 20 mars dernier. Un affiche de rêve. Sur mon billet il y avait écrit "Lee Scratch Perry + Max Romeo + Adrian Sherwood + guest". A l'arrivée, personne n'a vu Adrian Sherwood car il était parait-il caché au balcon derrière sa console. Mais sur scène, divine surprise, the Congos ! En fait, nous apprend le guitariste qui chauffe la salle en attendant que les vieux lions se montrent, on fête ce soir les 74 ans de Lee. Ce sera sa soirée et Max et les Congos feront les vedettes américaines.

C'est Max Romeo qui ouvre les hostilités. Ce type a vraiment une classe folle. Toujours mince et élégant, les locks savamment mélangées, il roucoule de sa voix de crooner quelques hits, pour la plupart issus de War ina Babylon, le légendaire album jadis enregistré avec Lee. Avec Max, c'est boulevard du reggae. Tout en souplesse, pas une fausse note, impeccable. Un triomphal Chase the Devil repris à pleins poumons par toute la salle et voilà Max qui disparaît en coulisses au bout d'une grosse demi-heure au plus grand étonnement de l'assistance.

Pas le temps de gamberger, les Congos arrivent. Quatre pères Noël rastas, barbes blanches et air canaille. Des têtes à jouer dans Pirates des Caraïbes. Ils viennent de sortir un nouvel album qui s'appelle Back in the Black Ark du nom du mythique studio de Lee (c'est sa fête je te dis). On peut d'ailleurs se demander de quel Black Ark il s'agit puisque à ma connaissance ce studio a disparu dans un incendie en 1983. Aucune importance puisque l'album est justement produit par Lee ce qui explique leur présence ce soir. J'aime beaucoup les Congos. C'est un groupe vocal qui pratique une espèce de reggae planant. Leur leader a une voix à la Bee Gees assez stupéfiante, surtout vu son âge. Ce soir, leur répertoire oscille entre reggae mystique et soul psychédélique. On pense parfois à l'Exodus de Marley. A leur tour ils quittent la scène mais, à leur mine bonhomme, on comprend qu'ils vont bientôt revenir.

Un quart d'heure d'entracte plus tard les lumières s'éteignent. Revoilà nos musiciens. Est-ce pour l'anniversaire de Lee ? Ils portent maintenant des queues de pie rouge et des chapeaux haut de forme comme le personnage Johnny Walker. Ils ont aussi mis des lunettes avec des ampoules qui clignotent ce qui, dans la pénombre, est du plus bel effet. Des vidéos sont projetées sur un écran placé en fond de scène. On y verra s'agiter toute l'iconographie chère à Perry, en particulier le gorille des albums Super Ape rugissant tel King-Kong derrière l'Elysée Montmartre. L'infographiste s'est juste trompé d'anniversaire puisque qu'il écrit partout qu'on est là pour fêter les 75 ans de Lee ce qui le vieillit d'un an. Le voici justement qui entre sur scène. Il a sorti sa garde robe prussienne. Veste militaire (rouge ?) avec double rangée de boutons dorés et, sur la tête, on ne sait : est-ce une casquette plaquée or ou un casque à pointe ? Tout est si sombre. Pendant une bonne heure, Lee fait une démonstration de groove hypnotique. La concurrence est KO. C'est bien lui le plus fou, le plus intrépide, l'astre noir du reggae. Un magma sonore pris en tenaille entre une lourde basse dub et ses incantations rocailleuses. Il a beau le refaire le coup pour la millième fois, c'est toujours aussi envoûtant.

Rappels de rigueur. Surprise, à la place de Lee, c'est un sosie de Marilyn qui arrive. Une blonde platine avec un gâteau d'anniversaire. Elle minaude au micro un "Happy birthday mister president... Perry" des plus incongrus. Décidément ce gars n'a peur de rien. Heureusement Lee ne tarde pas à revenir sur scène accompagné de Max Romeo et des Congos. On a beau être dans un lieu public où personne ne fume, c'est fou le nombre de briquets qui s'allument quand Lee souffle ses bougies. Cette formalité accomplie, il lance un War ina Babylon endiablé entonné collegialement pas toutes nos reggae stars. Puis un morceau que je n'ai pas reconnu plus dans le registre des Congos.

Une sacrée soirée comme dirait l'autre.




PS. : il y avait un batteur que tout le monde avait l'air de connaitre et qui cabotinait comme un beau diable. Je cherche à savoir qui c'était. J'ai posé la question sur Reggae France mais à ce jour personne ne m'a répondu. Quelqu'un a la réponse ?

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Lee Scratch Perry + Max Romeo + the Congos
Elysée Montmartre - Paris
Le 20 mars 2010

18 mars 2010

Le jardin des délices - Blanca Li


C'est malin. Maintenant je vois Pierre Molinier partout. Encore hier, il m'a semblé sentir l'esprit du chaman souffler sur la scène du Théâtre 71 de Malakoff. J'y assistais à un spectacle merveilleux : Le jardin des délices de la chorégraphe espagnole Blanca Li. Cette évocation du célébrissime tableau de Jérôme Bosch a été créée au festival de Montpellier en juin. Elle est depuis passée par le théâtre des Champs Elysées et on l'annonce ces jours prochains à Tarbes, Blagnac, Nice et Draguignan pour ne parler que des dates françaises. Ouvrez donc l'oeil.

Je me souviens du spectacle d'ouverture des JO d'Albertville. Déjà à l'époque, Découfflé nous avait servi un petit monde à la Bosch. Des monstres kitchs qui faisaient des roulades pour le plus grand bonheur des fans de patin à glace. Là, il s'agit de tout autre chose. On retrouve bien les personnages de Bosch mais virtuellement, sur la toile de l'écran qui occupe le fond de la scène. Ils sont comme des morts-vivants, des géants flottant hors du temps, indifférents aux tourments de la petite humanité qui s'agite à leurs pieds. Sur la scène, les danseurs enchainent des tableaux, tantôt burlesques, tantôt sombres. C'est dans ces derniers que j'ai cru deviner l'esprit de Molinier bien qu'à ma connaissance Blanca Li n'ait jamais cité ce nom. Pourtant, ces corps solitaires et enchevêtrés qui, par des effets de symétrie, se trouvent démultipliés... Et ces forêts de jambes, ces jarretelles et ces talons aiguilles... Ce noir et blanc... On court tout droit vers le jardin des supplices, non ?






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Le jardin des délices
Spectacle chorégraphique de la Compagnie Blanca Li
http://www.blancali.fr/

2 mars 2010

Pierre Molinier à toutes jambes

Plus que quatre jours pour voir l'exposition Pierre Molinier qui se tient à la galerie Kamel Mennour. Ça devient une habitude. Déjà pour Chomo j'étais juste. Là c'est presque trop tard. Jamais l'expression "prendre ses jambes à son cou" n'a eu plus de sens.

Alors claquez votre porte, dégringolez l'escalier en faisant du bruit. Prenez le premier moyen de locomotion venu, le métro, un taxi ou n'importe quel train à grande vitesse, direction Paris dans le 6e arrondissement. Remontez la rue Saint André des Arts en courant comme si vous veniez de voler un bouquin chez Taschen et que les vigiles étaient à vos trousses. Vous verrez, c'est bon pour le coeur et les poumons. Certains passants seront sans doute tentés de vous ceinturer pour vous livrer à la police. Ils ont tellement envie de faire une bonne action. Mais ils ne feront rien. Pas assez de muscle et ça se voit que vous avez rendez-vous avec le diable. Au numéro 47, un brusque mouvement de torse et vous disparaissez de la voie publique, à droite, sous le porche. Reprenez votre souffle. Là-bas, au fond de la cour pavée, se trouve le saint des saints. Maintenant il faut faire bonne figure. Donnez vous un air de vieux gynécologue et d'un geste tranquille poussez la porte vitrée de la galerie.

Molinier ? C'est par là vous indique un moustachu entouré de jeunes femmes affairées à renseigner des collectionneurs fortunés. Derrière un lourd rideau de velours, une vidéo raconte quelque chose à trois formes sombres posées sur des poufs. Peut-être se carressent-elles. On ne voit pas bien. Votre ombre chinoise traverse l'écran. Personne ne proteste. A l'autre bout de la pièce, la clarté d'une porte puis celle d'une grande salle blanche. C'est là, vous y êtes.

Quelques visiteurs, visiblement ravis, se délectent de petits rectangles gris élégamment encadrés. Dans une vitrine, de vieux appareils photos, des masques de femmes et quelques godemichés que le maître utilisa jadis pour fabriquer ses images.

Étourdi par tant de féminité, vous songez à quitter les lieux. Pas avant d'avoir visité la cave vous arrête le moustachu. En bas c'est le lupanar ! Et si vous avez peur, appelez au secours. Aucun danger, un lupanar est bien le dernier endroit où vous auriez peur. D'ailleurs il n'y pas de quoi. Dans une petite pièce voutée, vous découvrez un cabinet de curiosités joli comme une maison de poupées où croupiraient des fantômes. C'est la reconstitution de l'atelier de Molinier.

Ce sont des photomontages inédits de Pierre Molinier et vous n'avez plus que 4 jours pour les voir.




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Pierre Molinier
Collages et photomontages
Galerie Kamel Mennour
47 rue Saint André des Arts - Paris 6e
Jusqu'au 6 mars

http://www.kamelmennour.fr/