
J'aime beaucoup le dernier album du Brian Jonestown Massacre. Depuis quelques semaines c'est même un peu mon disque de chevet. Bien sûr, je lis ici ou là qu'il n'est pas bien. Que ce beat techno, ces guitares coldwave et ces voix trafiquées, ça n'est plus du BJM. Il y aurait tromperie sur la marchandise.
Et vous avez bien raison mes amis, Anton Newcombe vous trompe. Il a tout désossé, juste gardé le nom du groupe et balancé tout le reste : les tambourins, l'Amérique et le LSD. Il ne chante même pas sur tous les morceaux et, quand il chante, on peine à reconnaître sa voix. Il y a cette cavalcade lubrique taillée pour les dancefloors, braillée par une islandaise en chaleur. Et aussi, à la fin de l'album, ces bouts de voix de John Lennon posés sur une longue plage ambiant. Egalement au menu, une fantaisie en russe (Detka ! Detka ! Detka !), le recyclage au mélodica d'un hymne hooligan (Let's go fucking mental) et une tuerie toute en biceps (Feel it). Tout ça n'est pas cool. Ça sonne franchement européen (krautrock, indus, electro) et vraiment pas San Francisco.
Pour vous rendre compte, allez sur le site du groupe. Chaque morceau a été clippé. C'est assez bricolo, sans aucun souci du copyright. Une des vidéos est par exemple uniquement composée d'extraits du Alice au pays des merveilles de Disney ! La meilleure me semble être celle-ci (c'est le morceau qui ouvre l'album) :
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